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Je n’ai pas peur des bombes, j’ai peur de la peur qu’elles provoquent.

De cette peur qui change le regard, qui fait de son propre voisin un suspect ou un ennemi. De cette peur qui enferme à l’intérieur de soi-même, mettant chaque jour un peu plus de distance entre l’autre et soi.

 

Je n’ai pas peur des bombes, j’ai peur de la haine qu’elles sèment.

De cette haine qui a permis la montée du nazisme il n’y a pas si longtemps. Du génocide au Rwanda. Des guerres en Yougoslavie. Et de bien d’autres.
Une haine qui fait que soudain, on peut tuer son voisin, celui qui était, la veille encore, son frère.

Il suffit d’un déclic.
D’un déclic et d’une autorisation.
Connaissez-vous l’expérience de Milgram ?

Que se passerait-il aujourd’hui en France ou en Tunisie si l’on nous autorisait à combattre « l’ennemi » ?

 

Je n’ai pas peur des bombes, j’ai peur de la fascination qu’elles suscitent et de la violence qu’elles éveillent.

Souvenez-vous, comme vous étiez prêt à tout pour défendre une cause à 18 ans. Empli de fougue, de convictions et d’engagement.
Eux aussi. Eux qui prennent les armes, qui commettent des actes d’une cruauté inouïe, eux qui se font exploser.

Ces gamins qui ont basculé dans l’horreur ont pourtant aussi été des gamins comme les autres. A qui on a fait croire qu’ils deviendront un héros.

Si nous n’y prenons garde, ce pourrait être nos enfants, ou ceux de nos voisins.
Parce qu’il suffit d’une période de mal-être, d’un chagrin d’amour, d’une mauvaise rencontre au mauvais moment.

 

Je vous écris et des larmes perlent sur mon clavier.
Larmes de tristesse. Larmes d’espoir.

 

Je n’ai pas peur des bombes. Et je crois, encore, à la paix.

Parce que, face à toutes ces atrocités du monde, une autre jeunesse se lève. Aussi pour défendre une cause. Et pour construire le monde qu’elle espère.

Une jeunesse qui refuse la guerre, fut-elle « humanitaire ».
Une jeunesse qui refuse la peur, le rejet, la haine.
Une jeunesse qui parle de liberté, d’union et de valeurs humanistes.

 

Je n’ai pas peur des bombes. Et j’ai foi en cette jeunesse qui s’en va-t-en-paix !

 

paix

 

 

Laissez votre cœur parler dans les commentaires. S’il vous plait, pas de politique, pas de violence, pas de haine. Il y en a suffisamment autour de nous. Merci.