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Marhaba ! Bienvenue en Tunisie !

Bienvenue en Tunisie ! A peine posé les pieds sur le sol tunisien, c’est ainsi que vous serez accueilli. Cette phrase, vous l’entendrez 10 fois, 100 fois, 1 000 fois lors de votre séjour. Vous verrez le panneau « Bienvenue » à chaque entrée de ville et village.

Aussi nombreux qu’ils soient, ces « Bienvenue » – ou son équivalent en tunisien : « Marhaba » – sortent du cœur. Les Tunisiens sont heureux de voir des étrangers s’intéresser à leur pays, aiment discuter, partager, faire découvrir et découvrir. Si vous êtes ouverts, vous serez invités chez l’un et chez l’autre pour un thé ou un couscous. La légendaire hospitalité du peuple tunisien n’est pas un vain mot ! Ici, sur cette terre baignée de soleil, domine la chaleur de la vie, une chaleur humaine qui emplit le cœur de tous ses visiteurs…

 

Marhaba ! Bienvenue chez moi, à Douz, en Tunisie !

Cet article participe à La photo du mois, un événement virtuel qui rassemble chaque 15 du mois à midi pile des blogueurs éparpillés dans le monde autour d’un thème et d’une photo.
En ce mois d’octobre, le thème est : « Bienvenue chez moi ».

le thé du nomade

Partout où il se pose, le nomade allume d’abord un feu et prépare le thé…

 

Chez moi, c’est en Tunisie, dans la petite ville de Douz, une oasis au pied de l’immense Sahara. Ici, la porte de la maison, de la tente ou celle du désert est toujours ouverte, tant à la famille et aux amis qu’à l’étranger, celui qu’on ne connait pas, qu’il soit du village voisin ou d’un pays lointain.

Chez tous les bédouins du monde, peuple nomade, l’hospitalité est sacrée. C’est d’abord une nécessité dans l’univers hostile du Sahara, mais aussi un bel acte de solidarité, de générosité et d’ouverture sur les autres.

 

Le thé est la boisson de base du bédouin. Dans la mini sacoche que tout nomade porte toujours sur lui, il y a un bon sachet de thé, un verre enveloppé d’un tissu pour le protéger et une théière. Partout où il se pose, il allume d’abord un feu, prépare le thé et vaque à ses occupations pendant que le thé bout, bout, bout…

N’imaginez pas le thé vert à la menthe, symbole à l’étranger du thé maghrébin, un thé très légèrement infusé avec des feuilles de menthe que l’on trouve dans les grandes villes du nord (ou dans les lieux touristiques). Non, le thé du bédouin, vert ou rouge, est très fort, extrêmement concentré, presque vidé de son eau et caramélisé tant il a bouilli.

Surtout le premier !

« Le premier est fort comme la vie, le second est bon comme la nuit, le troisième est sucré comme l’amour. »

Un berger passe ? Le thé est prêt pour l’accueillir. Le premier verre sera pour lui. Il ne reprendra son chemin qu’après de longues discussions, plusieurs verres de thé et le partage du maigre repas de son hôte.

A Douz, les bédouins nomades de la tribu Mrazig sont maintenant sédentarisés, et certaines traditions se perdent peu à peu ou sont remplacées par d’autres, plus en adéquation avec la vie « moderne ». Mais la tradition du thé et l’hospitalité restent. Marhaba, bienvenue chez moi !