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Ce matin, près de 2 millions d’élèves tunisiens ont repris le chemin de l’école, après 3 mois de vacances. Une rentrée des classes pas comme les autres, la première de

l’après-révolution…

En rose et bleu

Après les 3 mois d’été, les blouses roses et bleues des écolières refont leur apparition sur les abords des routes.

Le port de la blouse a été instauré par le président Bourguiba pour effacer les inégalités sociales. Il reste d’actualité à cette époque où règne la « loi des marques ». Mais si la blouse est obligatoire pour tous au primaire, seules les jeunes filles doivent la porter au collège et lycée.

Instaurer la blouse pour tous ? Supprimer son obligation ? Le port de la blouse fait débat…

En attendant, les blouses se parent d’autres couleurs, se raccourcissent, changent de forme. Elles deviennent objet de mode. Dans les collèges et lycées de la capitale, il n’empêche pas les jeunes filles de jouer des décolletés et du maquillage.

Quant au voile, il a été interdit dans les écoles dès 1957 !

L’école pour tous

En 1956, la France reconnait l’indépendance de la Tunisie et l’autorité de son président, Habib Bourguiba. Dès ses prises de fonctions, la priorité est donnée à l’éducation, à la santé et à l’égalité hommes-femmes.

Aujourd’hui, le taux de scolarisation, filles comme garçons, est comparable à celui de la France. L’école est gratuite et obligatoire jusqu’à 16 ans. Le nombre d’étudiants et de dîplômés ne cesse de croitre. Mais comme dans nos pays européens, les possibilités de travail ne suivent pas et le nombre de jeunes chômeurs diplômés croît.

Une réforme du système éducatif est attendue, permettant de mieux préparer les élèves à la vie active. L’enjeu est immense dans un petit pays où les jeunes de 15 à 29 ans représentent 30% de la population !

Ben Ali gommé des livres

Pour cette rentrée d’après-révolution, la plupart des manuels scolaires ont été mis à jour, principalement les livres d’histoire-géographie et d’instruction civique. Fini le culte de Ben Ali !

Cette année, les programmes auront le goût du dialogue, de la démocratie et de la citoyenneté. Des exercices pratiques grandeur nature avec les premières élections libres du 23 octobre !

La balle est dans les mains des jeunes Tunisiens…

 

Crédit image © Journal Le temps