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Il faut croire que nous aimons les coins perdus ! Si Douz est considérée par beaucoup comme un bout du monde, que diraient-ils de Segui Mdhilla, hameaux plus ou moins dispersés composés de masures sans eau ni électricité !

Mais qu’allons-nous faire à Segui Mdhilla ? Suivez-nous, on vous y emmène !

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Tronçon de la muraille du Limes entre Kebili et Gafsa

 

Un chapelet d’oasis

La route de Douz à Kebili, capitale administrative du gouvernorat, nous est familière. Elle est ponctuée par une succession d’oasis, de villages, qui jaillissent de nulle part dans cette zone désertique. Nous traversons Kebili, direction Gabès. Quelques kilomètres plus loin, nous bifurquons à l’embranchure de la route de Gafsa, qui s’enfonce en direction des montagnes.

C’est parti pour une soixantaine de kilomètres en pleine nature !

 

Un chott

La route traverse le Chott El Fejaj, immense dépression d’argile et de sel, terre de mirages. Ici, le paysage n’est jamais le même : parfois blanc quand une pluie a lavé le sel, parfois ocre de sable après le vent, parfois recouvert d’eau. C’est à chaque fois la surprise. Qu’en sera-t-il aujourd’hui ?

A gauche de la route, c’est une étendue recouverte de sable ocre. A droite, l’eau recouvre le chott, laissant les montagnes s’y refléter. Mirage ! Au fur et à mesure que l’on approche, l’eau se transforme en un sol de sel blanc étincelant. Un peu plus loin pourtant, l’eau est bien là, comme un lac aux vaguelettes frémissantes.

 

Une plaine, des chamelles, un oued

Le lac s’éloigne et laisse place à la plaine. Une plaine aux blés jaunes fauchés, asséchée après l’été. Au printemps dernier, cette même plaine était verte et tapissée de fleurs. Restent celles des chardons, totalement brûlées.

Un troupeau de chamelles et leurs petits paissent tranquillement. Ils nous regardent passer, au pas, car une chamelle est sur la route. C’est nous qui passerons sur le bas côté. C’est une chamelle tunisienne, elle connaît ses droits et avantages -)

Un oued asséché retient notre regard. Son lit de pierres blanches polies est merveilleusement bien tracé, comme s’il avait été retravaillé à la main pour une touche zen. Sous les rayons du soleil, les pierres scintillent, lui apportant un éclat tout particulier.

 

Une chaîne de montagne

Nous sommes maintenant au pied de la montagne. C’est la chaîne du Cherb, au coeur de laquelle nous nous enfonçons. Chaque virage nous apporte un autre paysage, une autre couleur. C’est une véritable palette d’artiste, passant du rouge au jaune, du vert à l’ocre. Soudain, un café, au milieu de nulle part ! Construit tout en bois de palmier, il se fond dans le paysage.

Les tronçons de muraille du Limes, construit par les romains comme une ligne défensive fortifiée, signalent la fin de notre traversée. Comme à l’époque antique, cette chaîne de montagne est une barrière, gardée de nos jours par un poste militaire.

 

Une plaine, des chèvres et moutons

Nous surplombons la plaine de l’autre côté des montagnes. Nous retrouvons les blés jaunes fauchés, mais aussi une terre travaillée, déjà ensemée après quelques orages. Il ne reste maintenant qu’à attendre le printemps et espérer des pluies…  Ici et là, des bergers et leurs troupeaux de chèvres et moutons.

Nous atteignons la nationale reliant Gabes à Gafsa. Une pause et nous nous retrouvons la semaine prochaine pour la suite du voyage !

Nb : Comme d’habitude, je me suis laissée prendre par le paysage et ses mille petits détails qui rendent ce trajet chaque fois différent. L’appareil photo est resté dans mon sac… J’ai fouillé au retour dans mon album photos. Ouf, j’en ai trouvé une ! De toute façon, venez et regardez par vous-même, c’est bien mieux -)

 

Poursuivre l’escapade… ->> De Douz à Segui Mdhilla (partie 2)